On a beau s'exciter comme un gamin à l'idée de se remettre dans le grand bain
, la réalité vous rattrape à grands pas...
Se réveiller tôt, s'enfiler les tartines de pain complet et autres céréales pour stocker des sucres lents; préparer son vélo comme pour un iron man, se raser les jambes pour faire clean... bon ça je sais encore faire
Pour être à l'heure au rdv fixé la veille par coach Francky qui veut reconnaître le parcours du sprint, je décolle à 10h15 précises. Aussitôt sorti de chez moi, j'aperçois un groupe de cyclos qui roule à bonne allure; allez pas le temps de s'échauffer, l'instinct du cyclar est toujours là, il faut que j'aille les chercher. Et de mettre d'emblée la plaque et de faire monter rapidement le coeur dans les tours
Bon il me faut bien 3 minutes pour les recoller et les passer le nez dans le cintre; P... Comme je dois les impressionner d'autant que le compteur avoisine les 39km/h , et même pas mal aux jambes...
ça fait bien 30" que je les ai passé, que j'aperçois une roue dans ma roue; m... j'ai pas réussi à les larguer; grand doute, j'roule peut-être pas si vite que j'en ai l'air
Bon j'en remets une couche, je descends 2 vitesses; me retourne, plus personne; je leur ai pris 30 mètres; bon je vire à droite route de Pépatour et dans mon fort intérieur espère qu'ils vont pas faire pareil, car finalement ces gars ils sont peut-être pas si mauvais... et s'ils me rattrapent, j'aurai l'air malin
Ouf, ils ont l'air d'avoir repris leur rythme de croisière; ça m'arrange car dès la sortie de virage je vais pouvoir récupérer, car il faut pas que j'arrive flingué pour notre sortie club.
De bonnes sensations sur les 2 premiers tours; j'arrive même à rouler pendant 2 km avec Jurgen, une référence en la matière; bon j'essaierai pas de le suivre plus longtemps car on court pas dans la même catégorie; finalement c'est avec Atoine notre minime prometteur, venu récupérer des qualifs du chpt de France que je roule un petit moment; allez on se refait un tour commande le coach.
Là je vais peut-être rester tranquille dans la montée, car une certaine lourdeur envahie mes guibolles.... et puis faut prendre le conseils du maître... Je laisse partir le Non Nageur et notre minime, et je me dis que le NN n'ayant pas encore perdu ses kilos superflus, on devrait bien revenir au train avant la fin de la bosse
Mais que nenni, non seulement on n'arrive pas à revenir mais on voit les 2 silhouettes s'évader au loin... Glups va falloir rouler fort sur le plat... Au prix d'un effort intense j'arrive à me rapprocher, mais Francklin me passe tel un bolide (bon normal le mec c'est un iron man, le genre diesel qui met du temps à faire chauffer la machine, mais un fois parti il carbure...) Il faut que je prenne un peu d'avance dans la descente car je sais pas comment je vais digérer la dernière partie plate. Mais le NN sait prendre les roues (ah le vieux brisquard, l'a pas l'air comme ça...) Et ce que je redoutais se produit, tout en sifflotant, les mains en haut du guidon, le NN me largue proprement dans les 2 derniers km, et pourtant je suis couché sur ma machine... Je suis écoeuré, nullissime
; bon j'ai bien loupé une vitesse, mais pas d'excuse, une nouvelle fois le NN m'a sorti, comme un débutant
et là je peux pas prétexter la digestion des saucisses
...
Bon, je raconterai pas ma reprise dans l'élément aquatique, où à chaque fin de 25 mètres les crampes vous titillent. Mort de rire le Francky quand en sortie à l'australienne, j'ai fait un méchant plat comme un crapaud
Et bin, je me rappelais pas que ce sport était aussi dur, et qu'il imposait autant d'humilité. Maintenant je sais où en suis, c'est à dire bien bas; il reste 20 jours pour essayer de se refaire un peu la cerise, c'est pas gagné, mais bon on va y croire